OUI A LA DÉPÉNALISATION DE L’ADULTÈRE !
💡En septembre dernier, nous vous informions que l’adultère avait été dépénalisé dans le nouveau code pénal adopté en juillet 2019 (Relire notre post)
🤨Nous sommes donc étonnés de voir que certains ne se réveillent que maintenant, et crient au scandale 😳
💡Pour rappel, avant le code pénal de 2019, tout conjoint s’étant rendu coupable d’adultère encourait une peine de prison. 🔖 Art 268 ancien code pénal : L’adultère est puni d’une peine d’emprisonnement de 1 à 6 mois […]. Le complice du conjoint coupable d’adultère sera puni de la même peine. Les seules preuves qui pourront être admises contre lui seront le flagrant délit, ou celles établissant de façon certaine et incontestable l’acte d’adultère.
🧐Nonobstant les avis des uns et des autres, nous à LégiGabon, nous sommes pour ! et on va vous expliquer pourquoi…
📍Tout d'abord, une sanction, et notamment une sanction pénale (c’est-à-dire une peine de prison) a 3 buts principaux : 👉Une fonction de dissuasion, afin de créer une crainte chez les citoyens pour qu’ils hésitent avant de commettre l’acte interdit 👉Une fonction de punition, du fait de la gravité de la faute et ses impacts sur la société 👉Et enfin une fonction de réinsertion, pour permettre à la personne condamnée de se réinsérer dans la société
📍Au Gabon, la pénalisation de l’adultère ne servait à rien ! 👉Elle n’était pas dissuasive, puisque l’adultère est un fait banal et la prison pour ce motif n’effrayait personne ! 👉Elle n’était pas punitive puisque très peu utilisée par les conjoints ; d’ailleurs c’est seulement depuis ces 2 dernières années qu’on entend de rares cas de personnes ayant fait mettre au gniouf leurs conjoints et amants ou maitresses. 👉Enfin, elle n’était pas du tout propice à la réinsertion et faisait plus de mal que de bien ! En effet, il faut être honnête : la plupart des foyers dépendent des revenus du mari. Mettre en prison un mari coupable d’adultère c’est mettre des enfants dans une situation précaire. Qui paiera l’école, les factures etc, en sachant que la prison lui garantit de facto la perte de son emploi ? Et quand le mari sortira de prison, que ferez-vous madame ? Pensez-vous qu’il reviendra au foyer comme si de rien n’était, et que vous reprendrez votre vie là où elle s’était arrêtée avant la tchiza ? Pff 😒! Un peu de lucidité !
📍Cette fois-ci, LE LÉGISLATEUR GABONAIS A ÉTÉ D'UNE RARE CLAIRVOYANCE ! Il a dépénalisé l’adultère certes, mais savez-vous qu’il a durcit d’autres aspects ? 👉Savez-vous que l’homme (ou la femme) qui abandonne le foyer encourt des peines plus lourdes qu’avant, notamment une peine de prison ? (art 414) 👉Que le parent qui ne paye pas la pension alimentaire pendant 2 mois successif encourt également une peine de prison ? (art 416)
📍En septembre 2018, la Cour suprême de l’Inde, en dépénalisant l'adultère a dit ceci : « Considérer l'adultère d'un point de vue de la criminalité est une mesure rétrograde ». 👉Oui l’adultère est un délit, mais certainement pas un crime. ⚠️La vraie criminalité au Gabon c'est entre autres les enlèvements d’enfants, les crimes rituels, etc. qui demeurent impunis ! Ce ne sont pas les pères ou les mères volages (sans vouloir dédouaner ces derniers de leurs erreurs).
📍A ceux qui s’offusquent ici et là, gardez à l’esprit que l’adultère n’est plus une faute pénale certes, mais demeure une faute civile. 👉La sanction civile financière est selon nous, la mieux adaptée face au préjudice moral subi suite à un adultère.
🧐Notre avis : L’éducation morale d'une société se fait dès le bas âge, à la maison, en famille, à l'école, et non pas en prison !