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GABON GUINÉE ÉQUATORIALE : A QUI APPARTIENT LES ILES MBANIÉ, CONGA ET COCOTIER ?

Tout commence en 1900, lorsque la France proprio du Gabon et l'Espagne proprio de la Guinée équatoriale, signent un traité fixant leurs frontières. Dans ledit traité, la France va reconnaître la souveraineté espagnole sur les iles de Corisco, Elobey Chico et Elobey Grande (Art 7 de la Convention de Paris du 27 juin 1900).

Cette convention ne mentionne pas les iles de Mbanié, Conga et Cocotiers.


Puisque Mbanié, Conga et Cocotier ne font pas partie de la liste des iles concédées à l'Espagne, on pourrait donc par syllogisme en déduire que :

  • Ces 3 iles n'appartiennent pas à l'Espagne ?

  • Ces 3 iles appartiennent à la France ?

  • l’Espagne a reconnu la souveraineté française sur ces îles ?


Petit vide juridique/imprécision/flou qui créera tout le dongon-dongon qu'on connait...

Ainsi, l’Espagne fera volte-face, considérant Mbanié, Conga et Cocotiers comme des “dépendances” de Corisco, et dès le départ de l’Espagne de la Guinée-Equatoriale en 1968, le Président équato Don Francisco Macias NGUEMA BIYOGO prendra la même position que son ancien colonisateur.


On en parle de la quantité de conflits qui sont nés sur la planète lors des départs des colons ?...humm


Donc après moult démarches pour maintenir des relations de “bon voisinage” entre les 2 pays, la Guinée-Equatoriale saisit le Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

Afin de mettre un terme à ce différend, une convention entre le Gabon et la Guinée Équatoriale aurait été signée à Bata le 12 septembre 1974 (Convention demarcating the land and maritime frontiers of Equatorial Guinea and Gabon)

Selon les défenseurs du Gabon, L’article 3 de cette convention attribue clairement au Gabon l’île Mbanié. Il disposerait que “les hautes parties contractantes reconnaissent, d’une part que l’île Mbanie fait partie intégrante du territoire de la République gabonaise, et d’autre part, que les îles Elobey et l’île Corisco font partie intégrante du territoire de la République de Guinée Equatoriale”.


C'est cette convention dont parle tous les médias, et dont la Guinée équatoriale conteste la validité

Selon Le vice-ministre équato-guinéen des Mines et des Hydrocarbures, Domingo Mba Esono : "les fonctionnaires gabonais avaient soudainement brandi ce traité lors d'une réunion entre les deux pays en 2003, prenant la délégation équato-guinéenne "complètement par surprise"[...]

Aucun d'entre eux n'avait vu ou entendu parler de cette supposée convention. De plus, le document présenté n'était pas un original mais seulement une photocopie non authentifiée", a déclaré Domingo Mba Esono. [...]

Depuis lors, et cela fait plus de 20 ans, le Gabon n'a rien présenté"


Ce traité semble exister, mais nous n'avons malheureusement par réussi à le consulter


Donc depuis ce matin, la CIJ est à pied d’œuvre pour enfin faire la lumière sur ce sujet. Quelle sera justement sa tache ?

Non pas dire qui est le propriétaire des iles soupçonnées d'être riches en pétrole, mais plutôt statuer sur le texte applicable : soit ce sera le traité de 1900 vu su et connu de tous, soit le fameux traité mystère (la photocopie selon les Equatos), qui on l'espère, a un peu plus d'authenticité que l'acte de naissance de l'enfant de Joséphine


Est-ce que la décision que prendra la CIJ s'imposera aux 2 protagonistes ?

La CIJ est une institution judiciaire de l'ONU. Elle a pour mission de régler, en application des traités internationaux, les litiges qui sont portés à sa connaissance par les États (différends frontaliers par exemple). Les arrêts rendus par la CIJ dans les différends entre États ont force obligatoire pour les parties en cause.


On entend parler de ce différend depuis qu'on est enfant ; pourquoi dure-t-il depuis tout ce temps et pourquoi la CIJ n'est pas intervenue plus tôt ?

La CIJ ne peut connaître d’un différend que si les États en cause ont accepté sa compétence, notamment, entre autres, en vertu d’un accord (aussi appelé «compromis») conclu entre eux dans le but précis de soumettre leur différend à la Cour. Donc, il fallait d'abord que les 2 pays accepte de régler le différend devant la CIJ, et pour cà il a fallu 50 ans


Qu'est ce qui fait que depuis toutes ces décennies, la situation n'a pas dégénéré ?

Le fait que la richesse en pétrole est supposée mais pas avérée ?

la présence des forces armées gabonaises depuis 1972 ?

le pacte de non agression des pays de la CEMAC ?

Je ne sais pas !



Notre avis : C'est pas seulement nous fatiguer tous les jours dans les administrations, j'espère que vous même vous avez la souche, l'original, ou même la copie légalisée du document là


A lire :

- “Dynamique géopolitique maritime en Afrique centrale: Brèves réflexions sur le différend frontalier maritime entre Gabon et Guinée Équatoriale Par Patrice Moundounga Mouity, paru n Res Militaris (http://resmilitaris.net), vol.8, n°2, Summer Autumn/Été-Automne 2018

- Audience publique du lundi 30 septembre 2024, à 10 heures en l’affaire de la Délimitation terrestre et maritime et souveraineté sur des îles (Gabon/Guinée équatoriale) : https://www.icj-cij.org/.../179-20240930-ora-02-00-bi.pdf

- Convention de Paris du 27 juin 1900




Cour de justice Internationale : Gabon, pourquoi de 1985 à 2023, vous n'avez jamais évoqué et apporté la preuve de la Convention de Bata par laquelle vous dites être propriétaire de Mbanié, Cocotier et Conga ?

Gabon : Pour ne pas frustrer les Equatos !

 Attendons seulement le verdict...

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